Histoire & Patrimoine

Le patrimoine religieux sur la commune de Bouchemaine est riche de monuments médiévaux et plus récents. Cette page n’a pas la prétention de tout décrire dans les moindres détails mais de donner un aperçu donnant l’envie de se rendre sur les lieux pour les contempler, en goûter l’esprit et peut-etre y trouver une certaine sérénité.

Les origines de la paroisse St Aubin de Pruniers remontent à des temps très anciens. Ce sont les moines de l’abbaye St Aubin d’Angers qui organisèrent le « culte divin » vers l’an 1000. Cette paroisse naissante n’était composée alors que de lieux-dits.

La première église de Pruniers de style roman dut être édifiée à cette période et servit au culte jusqu’en 1791. Elle se situait dans l’enclos du Prieuré. La vie paroissiale au Moyen-âge était étroitement mêlée à la vie monastique.

Le village de Saint-Aubin de Pruniers est réuni entre 1790 et 1794 à celui de Saint-Symphorien de Bouchemaine, comprenant également le village de la Pointe, pour devenir la commune de Bouchemaine.

L’église actuelle de Pruniers fut construite sur les ruines de l’ancienne. C’est en 1844 que Pruniers est à nouveau érigé en paroisse et que l’on décida de construire une autre église, bénie par l’Evêque d’Angers le 28 septembre 1863.


Bouchemaine est située à 8 km au sud-ouest d’Angers, le long de la rive droite de la Maine et de la Loire. On en trouve mention dans le cartulaire de Saint-Laud d’Angers en 1009. La première travée nord de la nef offre des restes de maçonneries de petit appareil de schiste qui témoignent d’une église au XIe siècle.

Celle-ci, dédiée à Saint Symphorien, résulte de plusieurs campagnes de construction. Elle se compose d’une nef unique moderne de trois travées que prolonge un transept saillant. Sur le bras sud du transept se dresse une flèche octogonale couverte d’ardoises à trois égouts superposés.

Au-delà de la croisée du transept, s’ouvre le chœur de deux travées, à chevet plat percé de deux hautes baies. C’est dans la première moitié du XIIIe s., vers 1240, que le chœur roman est reconstruit à l’initiative des chanoines de Saint-Laud. Au XVe s. intervient la reconstruction de la voûte de la croisée. Au milieu du XIXe s., la campagne de restauration menée par l’architecte Delestre modifie profondément l’édifice.

Jusqu’à cette époque subsiste la nef archaïque romane. Un dessin dû à Peter Hawke montre l’état vers 1840. Les murs gouttereaux de la nef furent surélevés par Delestre pour atteindre le niveau d’arase des bras du transept.

L’église offre une belle volumétrie, mais les extérieurs traduisent une grande hétérogénéité dans la construction. Des pignons aigus en pierre de taille de tuffeau surmontent le mur du bras sud du transept et du mur oriental du chevet. La reconstruction de la façade occidentale en style roman est concomitante à la surélévation de la nef. Le bras sud du transept est contrebuté par de hauts contreforts en pierre de taille et la fenêtre à remplage à deux lancettes de style gothique cohabite avec les vestiges d’une baie antérieure, disposition que l’on retrouve au bras nord. Incontestablement, l’élévation la plus impressionnante est celle du mur est du chevet, en maçonnerie de schiste, rythmé de trois anciens contreforts, épaulant un mur-pignon de la fin du Moyen Âge dissimulant une charpente à chevrons portant ferme.

À l’intérieur de l’édifice se distingue la voûte sur croisée d’ogives de la croisée du transept. C’est à la restauration du XIXe s. qu’appartient la reprise des quatre arcs doubleaux comme l’achèvement de la sculpture des chapiteaux en style néo-roman. Au-delà, le chœur offre un bel exemple de voûte angevine à nervures multiples. C’est une voûte bombée sur croisée d’ogives, constituée de quatre arcs diagonaux. Des liernes fragmentent les voûtains. Les clés sculptées sont à décor de têtes de chérubins, d’anges et les nervures prennent appui sur des chapiteaux à feuillages. La clé centrale porte la date de 1853.

L’église, dédiée à saint Symphorien, est construite aux abords de la confluence de la Maine et de la Loire aux XIe (Moyen Âge), XIIe, XIIIe et XVe siècles. Elle est, au XVIIIe, église paroissiale de Saint-Symphorien de Bouchemaine. Le bâtiment est remanié au XIXe siècle.

L’édifice comprend une nef unique, des arcades plein-cintre le long des murs latéraux, une chapelle, des colonnes jumelées couronnées de chapiteaux, un chœur à plan carré couvert de voûtes angevines, deux baies dans le mur du fond, etc. Ses principales périodes de construction datent des XIe, XIIe, XIIIe, XVe et XIXe. Sont inscrits au titre objets, le bénitier du XVIIe et la croix-reliquaire de la Vraie Croix du XIXe. De nouveaux vitraux ont été installés après les bombardements de 1944. Des fresques seront réalisées au milieu du XXe par l’artiste angevin Abel Pineau.

L’église Saint-Symphorien de Bouchemaine, sauf la nef moderne, est un patrimoine protégé, inscrit aux monuments historiques par arrêté du 2 novembre 1972. Il est la propriété de la commune,


Avant la Révolution, l’ancien grenier à sel de la rue des Saulniers dépendait de la Prévôté de la Pointe, lorsque le fleuve qui longe ce village de mariniers servait au transport du sel, de la Bretagne vers l’intérieur des terres. On y entreposait les sacs avant de les vendre. Tous les foyers devaient acheter une certaine quantité de sel, qui servait alors à la conservation des viandes et poissons pour les mois difficiles.

1789, la Révolution gronde dans tout le pays, et met fin à la gabelle, qui sera abolie par la première Assemblée Nationale en 1790.

Cet édifice a changé de nombreuses fois de propriétaires. Le grenier à sel de La Pointe sera transformé en pressoir jusqu’en 1961 où il devint la chapelle de Notre Dame de Ruzebouc. En 1961, le propriétaire en fit don à l’évêché d’Angers, à condition d’en faire un lieu de culte.

La cloche, visible sur la façade, provient de l’ancienne chapelle de la Gaudraie, à Pruniers.

Aujourd’hui, en entrant dans la chapelle, vous verrez au fond, à gauche, l’entrée d’un souterrain, dont on suppose qu’il mène tout droit à la Meignanerie voisine…

La chapelle Notre-Dame-de-Ruzebouc évoque l’ancien nom du village, constitué autour du port. A l’intérieur, une vaste salle de 23 m sur 11 m, avec une charpente en forme de coque de bateau, est tenue par des murs qui laissent apparaître la patine des vieilles pierres d’ardoise.

Une grande croix de bois naturel et une « vierge portant le monde », œuvre sculptée par Pierre Thézé, ancien directeur de l’école des Beaux-Arts d’Angers, ornent le chœur. Affectée à la paroisse Saint-Aubin-Saint-Symphorien, une messe y est célébrée chaque dernier samedi du mois.

Si l’édifice est en assez bon état, le portail à deux vantaux en chêne, ainsi que son entourage en tuffeau, nécessitaient une restauration. La paroisse Saint-Aubin-Saint-Symphorien a donc décidé de lancer une souscription publique pour que l’ancien grenier retrouve sa splendeur. Les pierres ont été changées et un nouveau portail, fabriqué à l’identique, a été posé. Pour Claude Cesbron, curé de la paroisse, « c’est un événement minuscule, mais qui, à force de patience et de persévérance, montre l’attachement de la paroisse à cet édifice historique et cultuel ».


De nombreuses croix, calvaires, statues existent sur la commune. Les plus connues et facilement accessibles sont mentionnées ici. il y en a bien d’autres !